Rue de la Chapelle
18e arrt Rue de la Chapelle
| |||
| |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 18e | ||
Quartier | Goutte d'Or Chapelle |
||
Début | 2, rue Ordener | ||
Fin | 29, boulevard Ney | ||
Morphologie | |||
Longueur | 890 m | ||
Largeur | 23,50 et 65 m | ||
Historique | |||
Ancien nom | Grande-Rue | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 1772 | ||
DGI | 1769 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 18e arrondissement de Paris
| |||
Images sur Wikimedia Commons | |||
modifier |
La rue de la Chapelle est une voie du 18e arrondissement de Paris.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Longue de 890 mètres, orientée nord-sud, elle commence 2, rue Ordener et finit 29, boulevard Ney.
Le quartier est desservi par la ligne 12, aux stations Marx Dormoy et Porte de la Chapelle.
Sur cette rue, on trouve le col de la Chapelle.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Cette voie était la principale rue de l'ancienne commune de la Chapelle Saint-Denis.
Historique
[modifier | modifier le code]La rue occupe le tracé de la voie romaine qui menait de Lutèce aux villes du nord, dans le prolongement des rues Saint-Denis, du Faubourg-Saint-Denis et Marx-Dormoy, rencontrant le rond-point de La Chapelle.
À l'époque de la fin des Mérovingiens, elle devient une section de l'axe historique de Paris à Saint-Denis[1], l'Estrée.
De 1675 à 1867, cette route porta le nom de « Grande-Rue », avant de prendre son nom actuel. Elle était en effet l'axe principal de la commune, ce statut étant devenu obsolète après l'annexion de 1860.
En , elle est obstruée par une barricade de fédérés lors de la Commune de Paris[2].
Le 8 mars 1918, durant la Première Guerre mondiale, une bombe lancée d'un avion allemand explose aux nos 101-103 rue de la Chapelle[3]. Le un nouveau bombardement touche la gare de La Chapelle-Saint-Denis située au no 165 rue de la Chapelle
Le 23 mars 1918, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 165 rue de la Chapelle[4]. Le , un autre obus tombe au no 79.
En 1945, la rue de la Chapelle fut scindée en deux, sa partie sud prenant le nom « rue Marx-Dormoy ».
L'enclave ferroviaire, en friche, située entre l’entrepôt Ney, la rue d'Aubervilliers, la rue de l'Évangile et la rue de la Chapelle, appelée communément « Zac Chapelle-Charbon », doit devenir, à partir de 2020, un grand parc urbain, le parc Chapelle-Charbon[5],[6],[7].
Au niveau de l'intersection avec la rue des Cheminots et de la rue Raymond-Queneau, une partie de l'emprise de la rue devient la place du Professeur-Muhammad-Yunus.
Début 2024, la chaussée est rénovée et des pistes cyclables sont aménagées, alors que le quartier est reconfiguré par sa proximité avec Arena Porte de la Chapelle et Chapelle international[8].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 2, jusqu'au carrefour au niveau du no 2, rue Ordener : emplacement d'une grande propriété acquise le par Jean-Louis De Bucourt, huissier à cheval, qui y mourut en 1801. Son fils, le peintre Philibert-Louis Debucourt (né en 1755) y habita avec sa seconde épouse de 1803 à 1823[9].
- No 3 : cinéma Ordener Palace, entre 1914 et 1975[10].
- No 14 : sous la Révolution, à partir de 1790, se trouvait à ce niveau la mairie de la commune de La Chapelle. Bien plus tard, de 1845 à 1860, la mairie est de nouveau installée dans cette rue, sur le segment de l'actuelle rue Marx-Dormoy (nos 55-57), créée en 1945 sur l'emprise de la rue de la Chapelle. Érigé en 1845, l'édifice de la mairie est démoli en 1906 et remplacé par un établissement scolaire[11],[12] (actuel collège Marx-Dormoy).
- No 16 : église Saint-Denys de la Chapelle[13].
- No 16 : basilique Sainte-Jeanne-d'Arc de Paris.
- No 31 : jardin Nusch-Éluard et impasse de la Chapelle.
- No 79 : quartier de Chapelle international, via le passage du Gué, qui donne accès, par la rue Pierre-Mauroy, au square du 21-avril-1944 encadré par les allées Lydia-Becker et Léon-Bronchart, ainsi qu'aux rues des Cheminots, plus à l'ouest, et Eva-Kotchever, au nord.
- No 93 : tour La Sablière.
- No 94 : Jean Anouilh y passa une partie de son enfance à partir de 1918[14].
- No 100 : tour Super Chapelle.
- No 165 : emplacement de la gare de la Chapelle-Saint-Denis, sur la ligne de Petite Ceinture.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), tome I, p. 308.
- Photographie anonyme de la Commune de Paris, barricade rue de la Chapelle, vue prise de la place de la Chapelle vers le nord, le 18 mars 1871. Conservée à la BHVP et diffusée par Roger-Viollet, référence 20555-5.
- Excelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute sur Gallica.
- [bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica.
- Chapelle Charbon (Paris 18e) - Un quartier en bordure d’un grand parc.
- Chapelle Charbon, un parc pour le nord parisien.
- Chapelle-Charbon : un nouveau parc au nord de Paris.
- Jean Kedroff, « Autour de la porte de la Chapelle, la crainte d'un retour brutal à la réalité », Le Figaro, , p. 3 (lire en ligne).
- André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Paris, Éditions A. Roussard, 1999, p. 174.
- Dominique Delpirou, « En flânant au fil des siècles à La Chapelle… (2) », 18dumois.info, décembre 2016.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Rue Marx-Dormoy », p. 109.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Rue Doudeauville », p. 439.
- « Paris, 18e arrondissement, Immobilier, architectes, occupants », www.nos-tresors-caches.com.
- Bernard Beugnot, Chronologie, in Jean Anouilh, Théâtre – I, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade (2007) p. XLII (ISBN 978-2070115877).